Sous-marin Saphir S602

Sous-marin Saphir S602

Le bateau noir


Le service actif du S602

Le SNA est un redoutable chasseur. Alors que les sous-marins classiques étaient contraints de remonter en surface, les rendant ainsi  détectables et vulnérables, les sous-marins nucléaires peuvent rester plusieurs mois en plongée préservant ainsi leur sécurité. 

Ils peuvent aussi tenir longtemps en plongée à des vitesses élevées.

 

Leurs principales missions sont :

  • le renseignement ; par prises de vues, interceptions électroniques, .....
  • la lutte anti-sous-marine et anti-surface notamment pour la protection d'un groupe aéronaval.
  • Il participe  à la dissuasion nucléaire, la FOST, en assurant la sécurité des SNLE.
  • Participation à des actions des forces spéciales avec le COS (commandement des opérations spéciales).
  • Action contre la terre avec l'emploi de missiles 
  • minage des eaux hostiles

 

Les SNA de classe Rubis sont conçus pour naviguer 220 jours par an. Deux équipages de 70 personnes arment le bateau, le bleu et le rouge.

L'activité d'un équipage est décomposée en plusieurs périodes : entraînement à terre, entretien à bord en double avec l'autre équipage, missions en mer, nouvelle période d'entretien et congés (permissions). 

 

Comme ses frères le Saphir à participé à de nombreuses missions, de l'océan Indien aux Caraïbes et du grand nord aux côtes sud américaines.

 

Le Saphir 

"the best in fast attacks"

 

 

Vous retrouverez une partie de l'activité de notre bateau dans la rubrique "les 35 ans d'activité du Saphir"

 

Nota : Seules les informations dites "accessibles", dont certaines déjà diffusées par divers médias, sont présentes sur ce site.

 


27/06/2022
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Un SNA classe Rubis customisé - le Q899

 

2020 - SNA Perle

 

En juin 2020, alors qu'il se trouvait en IPER à Toulon, le SNA Perle a été victime d'un grave incendie.

 

 

2020 - Les tr C et D du Saphir reprennent du service 

 

Franck Ferrer, directeur des opérations de réparations chez Naval Group, explique comment le sous-marin Perle retrouvera ses qualités opérationnelles.

 

Le 12 juin 2020, alors qu'il se trouvait au bassin à Toulon pour une IPER (Indisponibilité Pour Entretien et Réparation), le Perle a été victime d'un incendie dans les tranches C et D. Les armes, le combustible nucléaire et une grande partie du matériel avait été débarqués. La chaleur dégagée par l'incendie à modifié les propriétés de la coque.

 

Le 20 octobre 2020, la ministre des forces armées, Florence Parly,  a décidé : " le sous-marin peut et doit être réparé".

 

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Le 08 décembre 2020, le Perle a été embarqué sur le Rolldock "Strom" pour être transféré à Cherbourg.

 

 

rolldock storm            photo Marine Nationale  - embarquement à Toulon

 

"Cette réparation est processus complexe et innovant dans son concept : couper l'avant du SNA Perle et le remplacer par celle du SNA Saphir, retiré du service actif en juin 2019. Toutefois, cette réparation est basée sur des opérations industrielles dominées par Naval Group", Franck Ferrer.

 

Cherbourg mobilise 300 personnes, représentant plus d'une dizaine de métiers et compétences. Une centaine d'employés de Naval Group Toulon sont arrivés en novembre pour s'occuper d'abord du Saphir. 

" Nous avons pu préparer la coupe de la coque épaisse. Il s'agissait, à l'intérieur du navire, de couper les cables et divers tuyaux, d'enlever les cloisons et les ponts".

 

Il en sera de même pour le Perle, arrivé juste avant Noël à Cherbourg. Le 06 janvier 2021, la coque du Perle a été transférée sur le DME ( dispositif de mise à l'eau) de la forme Cachin de Naval Group.

 

 

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      Photo Naval Group

 

La coupe de la coque, à l'arrière du massif, aura lieu à la fin du premier trimestre 2021. La partie avant du saphir aura été coupée juste avant. Au début du deuxième trimestre 2021, l'avant du Saphir sera présenté devant l'arrière du Perle pour y être soudé.  Ce soudage de la coque est prévu deuxième trimestre 2021 et la fin des travaux se fera dans le bassin du Homet.

 

La Marine Nationale l'attend opérationnel pour 2023.

 

Naval Group - Marine Nationale

 

 

2021 - Un nouveau bateau

 

Arrivé à  Cherbourg le 22 décembre, la partie avant du Perle a été découpée le 23 février. Il en avait été de même pour le Saphir.

 

 

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          Photo Naval group

 

 

Après la mise en place des équipements et structures pendant le mois de mars, les parties avant du Saphir et l'arrière du Perle vont être maintenant rapprochées pour une opération de soudage fin avril. Un nouveau numéro de coque a été attribué à ce nouvel ensemble, le Q899.

 

 

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      Photo Naval Group 

 

 

Pour ces opérations Naval Group a du créer ou mettre à jour plus de 200 plans. Il faut reconnecter 120 cables et souder 60 collecteurs. Le chantier représente 250.000 heures de travail et 100.000 heures d'études.

 

Selon le dossier de presse du ministère des armées précédant la visite de Florence Parly le 12 avril, le sous-marin ne sera plus tout à fait le même. 

Les coques n'ayant pas été coupées au même endroit pour faciliter la "reconnexion" des installations, le sous-marin sera plus long d'un mètre et pèsera 68 tonnes de plus.

Le Perle / Saphir disposera de 2 nouveaux locaux permettant ainsi un gain de place pour plus d'aménagements.

 

2021 - juin - mise à l'eau

 

Calendrier respecté pour Naval Group, après avoir fait la jonction de l'avant du Saphir et l'arrière du Perle, le Q899 a été mis à l'eau le mercredi 09 juin 2021.

 

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          Le Perle/Saphir  Q899 (à gauche) et le Saphir/Perle (à droite) le 10 octobre - Photo Naval Group

 

 

Après un premier équilibrage de la coque le bateau a rejoint la forme du Homet.

 

saphir-perle-09_9033791                              Photo Naval Group

 

 

2021 - Octobre, retour à la base

 

Arrivé à Cherbourg le14 octobre, le bateau semi submersible néerlandais Rolldock Storm a du attendre le passage de la tempête "Aurore" pour pouvoir embarquer le Saphir à son bord le 23 octobre.

 

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          Transfert vers le Rolldock - photo Naval Group

 

 

Le 31 octobre, après dix mois de travaux à Cherbourg, le Perle/Saphir à rejoint Toulon, sa base, pour y poursuivre ses travaux d'entretien et de réparation. Cette opération majeure vise à redonner son potentiel technique et opérationnel au sous-marin. Elle est conduite tous les dix ans sur les SNA type Rubis.

 

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               Photo Denis Legout

 

Le retour du Perle/Saphir dans le cycle opérationnel est prévu le 1er semestre 2023. 

 

2022

 

JUIN 

 

Le 30 Juin 2022, le CF Maigné Nicolas a été reconnu commandant du Perle (Q899) par l'équipage bleu du bateau.

 

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Novembre - Le Q899 quitte le bassin

 

10 mois après ses travaux à Cherbourg le Q899, hybride Perle - Saphir, quitte le bassin le jeudi 17 Novembre 2022 sous la responsabilité de son équipage. Il va maintenant entamer ses essais avant de retrouver un cycle opérationnel. 

 

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Photos Marine Nationale

 

2023

 

Février - équipage rouge

Le 09 février, le CF Falhun a pris le commandement de l'équipage rouge du Perle - Saphir devant l'ESNA. 

Le CF Falhun ainsi que l'équipage sont en fait l'ancien équipage du Rubis retiré du service actif l'automne dernier et  actuellement à Cherbourg.

 

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Mai - plongée statique

 

Le mercredi 17 Mai, le Perle-Saphir a appareillé pour effectuer une première sortie en rade 

 

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              Photo Var Matin

 

Le 22 Mai le Perle a effectué sa plongée statique dans la grande rade de Toulon. 

Plus lourd de 68 tonnes et plus long de 1,50m, cette étape est nécessaire avant de poursuivre les essais à la mer qui devraient  débuter prochainement. 

 

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      Photos Marine Nationale et Hervé Dermoune

 

Juillet - retour en cycle opérationnel

 

06 Juillet - Communiqué de la Marine Nationale

 

A l’issue d’un processus d’essais à la mer, le SNA Perle a achevé le 30 juin 2023 sa période d’Indisponibilité pour entretien et réparations (IPER). Cette étape marque le retour du bâtiment dans le cycle opérationnel. Une commission réunissant des représentants de la Direction générale de l’armement (DGA), du Service de soutien de la flotte (SSF), de la Commission permanente des programmes et des essais (CPPE) et de l’Escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA) a validé la conformité technique du bâtiment ainsi que sa capacité à naviguer en plongée en toute sécurité.

Initiée en 2019, la période d’IPER du SNA Perle a été marquée en juin 2020 par un violent incendie, alors que le sous-marin était au bassin. Après des travaux de réparation inédits, conduits sur le site de Naval Group à Cherbourg suivant un procédé jamais employé, le SNA a repris son IPER à Toulon fin 2021. Il a débuté ses essais à quai après sa sortie de bassin le 10 novembre 2022, puis en mer en mai 2023. Le début des essais à la mer a été acté par la première plongée statique réalisée le 22 mai dernier, en rade de Toulon. Au cours de son IPER, le SNA Perle a été rendu apte à mettre en œuvre la torpille F21 armant les SNA de type Suffren. Lors de ses qualifications opérationnelles, l’équipage procédera au tir d’une torpille F21 d’exercice. Le SNA Perle dispose désormais d’un potentiel opérationnel jusqu’en 2028.

Marine nationale

 

La suite est a découvrir dans la rubrique "les 35 ans d'activité- 2023 ...Q899 - 3C"


11/04/2021
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Le Retrait du Service Actif

L'équipage d'armement

 

Avis de recherche : une aventure de quinze mois

 

L'aventure débute chez Philippe H.. Février 2018, alors que Frédéric B. (Bob pour les copains), passe un week-end chez Philippe, les deux copains évoquent leurs meilleurs moments passés sur le bateau. 

Entre deux verres, Bob annonce la "mise à la casse"  du Saphir fin 2019 début 2020. 

Coup de massue pour le mécano du CTA qui a fait l'armement.

Pour Philippe, l'idée de reconstituer l'équipage de l'armement apparait comme une évidence et se faire inviter par l'ESNA ne devrait pas être très difficile.

Après deux semaines de recherche, Philippe contacte Jean Gabriel N. (La Narvalaise) et l'amiral Dominique S. (président de l'AGASM) pour leur soumettre son idée. Ces deux personnes ont, elles aussi, fait l'armement.

La machine est lancée.

 

Entre temps, la date du RSA du Saphir est avancée au 20 juin 2019 afin de correspondre avec le lancement du Suffren. 

 

Nos trois hommes accélèrent les recherches, Dominique gère le lien avec la FOST et l'ESNA.

Après 15 mois de recherche, 73 personnes sont retrouvées sur les 93 marins qui ont participé à l'armement et aux essais, de 1981 à Février 1984.

 

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Les 19 et 20 juin 2019, une trentaine de membres de l'équipage était présente pour les cérémonies du RSA.

 

 

RSA_8024611785111764992_n 37 ans après ils retrouvent leur bateau

 

 

Mercredi 19 juin, soirée émotion:

 

Deux générations de sous-mariniers, tous du même bateau, une après-midi mémorable organisée par le Saphir.

 

 

A quai, face à l'ESNA ( ex ESMED), le Saphir a accueilli à bord, les commandants du Saphir, une partie de l'équipage d'armement, les représentants d'associations sous-marines locales et la ville marraine Epinal.

Les "anciens" ont pu retrouver leur banette et leur poste de quart avec toutes les modifications effectuées ces 37 dernières années et aussi échanger avec le personnel présent à bord.

 

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(Photo Alain L.)  - deux générations de sous-mariniers pour un même bateau

 

 

En soirée, après de courtes allocutions de l'amiral Morio de L'Isle, ALFOST, et du CF Frenais de Coutard, pacha du Saphir, tous ces sous-mariniers ont partagé leurs souvenirs autour d'un buffet organisé par l'équipage du Saphir dans les jardins de l'ESNA.

 

 

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Le meilleur bateau de la série !

 

Propos entendus par d'anciens commandants et de membres d'équipages lors de cette soirée et aussi plusieurs fois auparavant lors de réunions d'anciens sous-mariners :

" ...dans une série, c'est toujours le second le meilleur. Le premier est un prototype, le deuxième montre ses capacités et les suivants sont la routine......l'équipage est le reflet du bateau, un bon bateau, un bon équipage...".

 

 

 

Jeudi 20 juin 2019, Le Retrait du Service Actif

 

1 200 000 Nq, 120 000 heurs de plongée

 

Dès 8h30, les autorités militaires et civiles, le premier et le dernier équipage, les représentants d'associations, la ville marraine Epinal,  et les familles se sont retrouvés autour du mat de pavillon de l'ESNA pour assister à la cérémonie du RSA du Saphir.

 

 

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le 20 juin 2019 : ligne du fond devant leur bateau, de gauche à droite 4 blocs :

 le tiers de service - les disponibles de l'équipage rouge - les anciens Cdts - l'équipage d'armement 

A droite les invités : familles, associations et représentants de la ville marraine Epinal - (photo ESNA)

 

                                                                     

Après Alfost, Comesna, la ville marraine Epinal, le commandant du Saphir le CF Frenais de Coutard retrace la vie du Saphir, ses missions, ses IPER, ses équipages ....! ( allocution a retrouver ci-dessous)

 

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A l'issue de son allocution , le commandant du Saphir invite l'amiral Roy a recevoir un manomètre, manomètre connu de tous les sous-mariners.

 

 

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Le Cdt Frenais de Coutard et l'amiral Roy  ( photos ESNA)

 

Initalement prévue, la sortie à la mer du Saphir avec les anciens commandants a été annulée. La matinée s'est achevée autour des stands présentés par l'ESNA.

 

 

21 juin - 5 juillet, dernier voyage

 

Une dernière passe devant son frère et dans la rade de Toulon,

 

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Le bateau a appareillé le vendredi 21 juin 2019 pour rejoindre le port qui l'a vu naître, Cherbourg.

Le Saphir est arrivé le 05 juillet avec tous les honneurs qui lui étaient dus.

 

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         arrivée à Cherbourg

 

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       En attente avant de rentrer au bassin du Homet - Photo DCNS

 

 

La boucle est bouclée et une marque de son passage restera dans le bassin du Homet.

 

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       Photo SNA Saphir

 

Articles de presse

 

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26/05/2020
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Les commandants

 

Pendant 37 ans, dont 35 en service actif, le Saphir et ses équipages ont connu 34 commandants. 

 

Communément appelé "le pacha",  le Commandant est la plupart du temps la personne la plus âgée  à bord. Il faut plus d'une dizaine d'années pour former un commandant de SNA. Après avoir effectué 15000 heurs de plongée sur SNLE et SNA, les futurs commandants suivent un stage qui leur permetra d'acceder au poste de commandant , le Courco.

C'est un officier supérieur, il dirige le bateau comme un chef d'entreprise avec des chefs de service pour l'assister et l'aider dans ses fonctions d'encadrement et de commandement.

Il est le responsable de la disponibilité opérationelle et technique du bateau et de son équipage afin d'assurer pleinement les missions qui lui sont confiées.

C'est aussi une personne qui nous connait tous (les sous mariniers) pour nous avoir côtoyé dans d'autres affectations. Sa fonction, ses compétences et ses qualités humaines font de lui une personne appréciée et respectée.

 

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                                            Insigne des commandants de sous-marins

 

 

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Tableau des commandants      

 

ROY Philippe Armnt  puis Bleu - 26.06.1982 /12.04.1985
SCOTT de MARTINVILLE Edouard Rouge  - 28.08.1984 / 25.05.1986
LAGANE Yves Bleu -     12.04.1985 / 13.02.1987
PENILLARD                DCD 2022 Christian Rouge -   25.05.1986 / 09.03.1988
ALBERT Jean - Luc Bleu -      13.02.1987 / 27.01.1989
LUPI Jean - Claude Rouge -    09.03.1988 / 15.11.1989
BAUD Jean - François Bleu -       27.01.1989 / 08.04.1992
ROGEL Bernard Rouge -    15.02.1991 / 31.07.1992
REYNAERT François Bleu -      08.04.1992 / 06.01.1994
de NOBLENS Charles - Henri Rouge -   31.07.1992  / 21.06.1994
GUILLAUME Louis - Michel Bleu -      06.01.1994 / 06.12.1996
FABRE Gérard Rouge -    21.06.1994 / 14.08.1996
CHAINEAU Jean - Philippe Rouge -    06.12.1996 / 13.07.1999
LE MASSON Benoit Bleu   -    06.02.1998 / 30.08.2000
BEAUSSANT Antoine Rouge -    13.07.1999  / 18.07.2001
PIOT  Guillaume Bleu -       30.08.2000 / 04.12.2000
BLIN François - Xavier Bleu -       04.04.2001 / 29.04.2003
MORIO de L'ISLE Bernard - Antoine Rouge -    18.07.2001 / 29.01.2003
MALETERRE Didier  Rouge -     29.01.2003 / 24.06.2004
d'ORNANO Fabrice Bleu -       29.04.2003 / 16.06.2005
de VULPILLIERES Laurent Rouge -    24.06.2004 / 06.12.2005
RABOURDIN Olivier Bleu  -      16.06.2005 / 01.07.2006
LAPOINTE  Alban Rouge -     19.12.2007 / 04.08.2009
BONNET de PAILLERETS Gilles Bleu -        06.08.2007 / 13.11.2009
SCHEGG Philippe Rouge -     04.08.2009 / 29.08.2011
BURIN des ROZIETS Olivier Bleu -        23.08.2010 / 30.03.2012
RIALLAND Pierre Rouge -      03.10.2011 / 29.03.2013
COURAU Gildas Bleu -        30.03.2012 / 14.01.2014
VALETTE Hugues Bleu -         07.05.2014 / 16.05.2016
MANGIN Jean - François Rouge _       28.04.2014 / 06.01.2016
de BOUTEILLER Patrick Rouge -      06.01.2016 / 22.07.2016
ROCHE Alex Bleu  -       17.05.2016 /  13.02.2017
PUNGIER Cyrille Rouge -      22.07.2016 / 29.08.2017
FRENAIS de COUTARD Ludovic Rouge - 30.08.2017 / 31.07.2019  -RSA     
     

 

 

 

 

 

 

 

 

 


14/04/2020
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Le SNA SAPHIR - S602

Genèse du SNA Classe Rubis

 

Les Etats-Unis sont les pionniers dans le domaine du sous-marin à propulsion nucléaire puisque dès 1939 le professeur Ross Gunn soumet à l'US Navy un projet de sous-marin nucléaire. Il faut cependant attendre 1946 pour que le projet ne démarre réellement avec la mise en place à Oak Ridge d'une équipe de cinq officiers dirigée de fait par le capitaine de vaisseau Hyman Rickover.

 

Début 1949, Rickover décide de développer un réacteur à eau pressurisée (PWR). Le prototype  baptisé STR (Submarine Thermal Reactor) Mk1 est construit par Westinghouse et diverge en mars 1953. Son jumeau le Mk2 est installé à bord du sous-marin Nautilus, le premier sous-marin à propulsion nucléaire de l'histoire.

 

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                   Photo Francetvinfo

 

Le Nautilus (projet SCB64) financé au budget 1952 est mis sur cale aux chantiers Electric Boat de Groton dans le Connecticut le 14 juillet 1952. Lancé en janvier 1954, il est admis au service actif le 30 septembre 1954. La première sortie en mer a eu lieu le 17 janvier 1955 et le commandant envoie le message :"underway on nuclear power ".

 

Ce sous-marin pouvait mener des missions de combat mais il était évident que son rôle principal était l'expérimentation pour les futurs SSN (Strike Submarine Nuclear).

 

La Grande Bretagne et l'Union Soviétique ne tardent pas à suivre la voie américaine, la première bénéficiant de la "special relationship" pour obtenir en 1958 la possibilité de construire un SNA autour du réacteur S5W de la classe Skipjack, le HMS Dreadnought.

 

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L'Union Soviétique lance, en 1958, la classe Novembre projet 627"kit" construite en quatorze exemplaires jusqu'en 1964. Ces sous-marins étaient si peu fiables qu'ils ont été baptisés "faiseurs de veuves" par les sous-mariniers soviétiques.

 

 

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                  Le K3 - Leninsky Komsomol - 1er SNA soviétique

 

 

La France a également compris l'intérêt du sous-marin nucléaire d'attaque mais en choisissant la voie de l'indépendance, le développement de la première classe de SNA française allait être particulièrement longue. Cela explique pourquoi les premiers SNA Français sortent au moment ou les Etats-Unis et la Grande Bretagne mettent en service leur deuxième génération de SNA.

 

Le 2 janvier 1955, le Q244 est mis sur cale dans l'arsenal de Cherbourg. Censé être le premier SNA français (projet1), ce sous-marin ne sera jamais achevé car la France avait choisi le réacteur à uranium naturel ( le réacteur était plus gros que la coque censée l'abriter) et les travaux sont abandonnés en mars 1958.

 

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                                                                      Q244 - 

 

 

Le retour au pouvoir du Général de Gaulle provoqua l'impulsion décisive avec notamment la création au sein du Commissariat à l'Energie Atomique d'un département "propulsion nucléaire".

 

En dépit des discours sur "l'indépendance nationale" , les français n'hésitent pas à demander l'aide des américains. Est ce le fait de ne pas diffuser exagérément la technologie nucléaire ou de ne pas faire de cadeau à un allié jugé indocile mais les américains refusent de livrer un SNA ou un réacteur embarquable, cédant 440 kilos d'uranium enrichi en vue d'une utilisation dans un réacteur prototype à terre.

 

Le premier plan quinquennal (1959-1964) comprenait un SNLE, quatre SMD et des bateaux de surface.

 

En 1965, l'amiral Cabanier, CEMM, souhaite la construction de quatre SNA de 2900 tonnes, filant 30 noeuds et disposant de quatre tubes lance torpilles dont deux pouvant lancer le SM39 "exocet".

Le financement ne put être obtenu tout comme le budget nécessaire au renouvellement de la flotte SMD chargée d'entrainer les équipages des SNLE.

 

Un premier programme est bien lancé en 1968, le SNC68, avec huit sous-marins de 4200 tonnes. Jugé trop ambitieux, le programme est abandonné dès 1969.

 

En 1972, l'amiral de Joybert proposa au gouvernement un plan bleu qui prévoyait une flotte de cinq SNLE et vingt sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire et classique. Ce plan ne fut pas accepté par le président Pompidou.

 

C'est pourtant en 1972 que le programme SNA72, qui allait donner la naissance des classe Rubis, est lancé.

Cette série débute  sous le nom de classe SNA72 puis classe Provence avant d'être rebaptisée classe Rubis par Valérie Giscard d'Estaing.

 

La coque dérivée des Agosta fait des Rubis les plus petits SNA du monde. La difficulté technique a été d'intégrer un réacteur dans une coque d'Agosta. Cette prouesse technologique, si elle est remarquable du savoir faire de nos ingénieurs, n'est pas appréciée par l'équipage. Il y a plus de place dans un Narval que dans un SNA Rubis.  

 

 

Le SAPHIR

 

Le sous-marin nucléaire d'attaque Saphir est le 2ème des SNA de la classe Rubis. Il est le premier a avoir validé son système d'armes avant le Rubis.

 

Le Saphir devait s'appeler Bretagne. Ses frères le Provence pour le Rubis et Bourgogne pour l'Emeraude.  Ces SNA portent tous des noms de pierres précieuses à l'exception du 3ème qui porte le nom du Casabianca, un sous-marin de 1500 tonnes qui s'est échappé du sabordage de la flotte de Toulon et s'est distingué pendant la 2ème guerre mondiale.

En 2021, des éléments datant de la construction du Saphir sont toujours estampillés Bretagne.

 

Initialement, cette série devait compter 8 exemplaires. A cause des restrictions budgétaires, la construction des  sous-marins Turquoise et Diamant a été abandonnée en 1992. Les poupes des Rubis et Saphir ont été remplacées par celles des Diamant et Turquoise lors des modification "AMETYSTE". La partie centrale de la coque du Turquoise a servi à remplacer la tranche C (réacteur) du Redoutable.

 

 

La construction du Sous-marin Bretagne, rebaptisé Saphir, à débuté en septembre 1979 et la mise à l'eau a eu lieu en 1981.

 

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   ¨Photo DCAN

 

 

Compte tenu du retard pris par le programme "Barracuda", le Saphir et ses frères ont été invités a jouer les prolongations au delà des 25 ans prévus.

 

 

caractéristiques : 

Equipage     : deux , le bleu et le rouge de 68 personnes ( avant refonte) 

longueur     : 73,60m

mtre bau     : 7,60m

tirant d'eau  : 6,40m

tirant d'air    : 8m hors aériens

tonnage        : 2670 tonnes en plongée - 2380 tonnes en surface

propulsion    : un réacteur à eau préssurisée, deux turbo-alternateurs et un moteur électrique de 9500 cv. En secours le bateau dispose d'un diesel de 650cv et un moteur électrique de secours de 500cv.

armement    : 4 tubes lance torpilles de 533mm pour lancer des torpilles F17 et des missiles SM39.

 

sna

 

En 1991 le Saphir a subit une modernisation appelée "amethyste" (amélioration tactique, hydrodynamique, silence, transmission, écoute). La queue d'un  SNA (ailerons et barres de direction et plongée)  est exposée sur le terre plein devant l'ESNA. 

 

proue du saphir

 

 

 

Rubis_class_submarine
Rubis_class_submarine-2

             forme après modification                                                forme initiale avant amethyste

 

 

 

Rubis-class-24

 

 

 


12/04/2020
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